Un point sur la situation des déplacés au Burkina Faso
A ce jour, l’insécurité touche plus de la moitié du territoire où l’Etat a perdu le contrôle depuis plusieurs mois. Les grandes villes restent sécurisées par l’armée et la police mais certaines villes de province sont assiégées à moins de 10 km. Des Hommes Armés Non Identifiés (on les nomme HANIs), y font régner la terreur contraignant les villageois à fuir vers les villes. Abandonnant bétail et récoltes, ils n’ont d’autres choix que de grossir les flux des déplacés dans les villes. Ces villes assiégées tombent dans des pénuries profondes. Les convois de ravitaillement sont la cible des Hanis comme ce fut le cas pour la ville de Djibo en septembre dernier…
Le 30 septembre 2022, des militaires renversaient le gouvernement du Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et nommaient à la tête de l’Etat un jeune militaire, le capitaine Ibrahim Traoré.
Depuis sa prise de pouvoir, le président Traoré engage de nombreuses actions pour lever un élan patriotique national, redonner à son pays sa souveraineté et rendre les Burkinabés maîtres de leur destin. L’enjeu prioritaire reste la sécurisation de l’ensemble du territoire et la protection des populations vulnérables. Les moyens de l’armée ont été renforcés, plusieurs milliers de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont été formés en novembre et décembre dernier, des levées volontaires de fonds privés sont engagés auprès des nationaux qui le peuvent, des transporteurs nationaux mettent à disposition des camions pour approvisionner les villes de province… des collaborations militaires s’engagent avec les pays voisins pour lutter contre les mouvements des terroristes aux frontières… L’ultimatum fixé par le président TRAORE aux HANIs pour se repentir arrive à son terme et la reconquête du territoire est en marche et les premières victoires soulèvent un espoir comme se fut le cas mi-janvier par la libération rapide de plusieurs dizaines de femmes enlevées par les djihadistes au nord du pays.
Les observateurs internationaux sont perplexes et la désinformation fait légion sur une éventuelle implication de la Russie…
Sur le terrain, notre correspondant local, Jean-Marie Sawadogo, lui-même engagé VDP, continue son action d’aide aux déplacés sur sa ville de Kongoussi grâce à vos dons et nous vous sollicitons à nouveau pour lui en donner les moyens. Des compte-rendus réguliers de son action auprès des déplacés, grâce à votre soutien financier, sont publiés sur le site Jeparraine.org (tout récemment la distribution aux déplacés de produits d’hygiène financés par ARM a fait suite à une distribution de sacs de riz et de mil).
Les prochains mois seront décisifs sur l’avenir de ce pays que nous aimons tant. Notre aide et notre soutien sont un grand réconfort pour maintenir le courage à ce peuple qui lutte pour retrouver sa dignité et sa paix.
Si vous souhaitez venir en aide aux Burkinabès, vous pouvez le faire via HelloAsso ou en envoyant un chèque à notre siège social.
Merci pour votre soutien
Des nouvelles de la Maison de Mena
Comme vous le savez, la Maison de Mena accueille quotidiennement des enfants en situation de handicap. L’inflation éthiopienne (+33%) ne facilite pas la pérennité financière de la Maison. Aussi, comme pour les enfants burkinabés et les enfants éthiopiens, vous pouvez parrainer les enfants de la Maison de Mena. Chaque mois, un enfant accueilli coute 120€. Cette somme permet de couvrir la nourriture (4 repas hebdos), le loyer de la Maison, les frais médicaux et sanitaires, les salaires des nurses, les frais liés aux déplacements des enfants… Ce parrainage mensuel peut être porté par plusieurs personnes. Il s’avère essentiel pour la continuité des actions.
Voici 6 enfants en attente de parrain ou marraine…
Si vous souhaitez parrainer seul ou à plusieurs un enfant de la Maison de Mena, vous pouvez contacter Sandy par mail parrainages.arm@gmail.com
Toute participation, quelque soit son montant, est la bienvenue pour soutenir et pérenniser ce beau projet.
Merci pour votre soutien