Qui peut être parrain ?

Tous ceux qui ont le désir de le devenir ! Il n’y a aucune condition particulière à remplir. Le parrainage est interrompu par le parrain à tout moment, sans qu’il ait à le motiver.

Le parrainage peut avoir un rôle éducatif très fort. Ainsi le parrain n’est pas obligatoirement une personne individuelle, mais aussi un groupe d’amis, une école, une entreprise… Déjà plusieurs écoles ont fait ce choix de soutenir collectivement un enfant africain dans une démarche d’éducation au partage.

En tant que parrain, puis-je écrire directement à mon filleul ?

Le parrain et le filleul peuvent entretenir des relations par courrier par l’intermédiaire d’ARM (Les Amis de Reine de Miséricorde).
En effet l’échange de courrier en direct rencontre plusieurs obstacles :

  • Risque de non-transparence par rapport à ARM qui pourtant demeure responsable du suivi des enfants.
  • Risque de surenchère dans les demandes de la famille parrainée au parrain.
  • Problème de communication en Ethiopie où la langue pratiquée par les filleuls est la langue nationale, l’amharique. Les courriers sont envoyés en anglais et traduits en amharique sur place.
  • Il n’y a pas de distribution de courrier dans les pays dans lesquels nous intervenons. Pour recevoir du courrier il faut avoir une boite postale que les familles parrainées, vue leur condition sociale, ne peuvent pas et ne souhaitent pas s’offrir.
Traduction d’une lettre reçue des parrains

Comment effectuer les versements ?

Le parrainage, qu’il soit individuel ou collectif, consiste à verser 36 € par mois ou plus, par chèque, prélèvement SEPA ou virement bancaire.

Il vous est possible de préciser vos souhaits éventuels, par exemple quel pays, ou encore si souhaitez un parrainage individuel, vous permettant d’avoir des nouvelles de votre filleul, ou si vous laissez ARM utiliser le don pour des parrainages collectifs.

Vous avez aussi la possibilité de faire des dons ponctuels, là aussi en précisant la destination ou en laissant ARM l’utiliser en fonction des projets en cours.

Comment le suivi des enfants en parrainage individuel est-il assuré ?

Nos intermédiaires sur place sont soit des prêtres soit des travailleurs sociaux autochtones. Tous connaissent parfaitement les enfants parrainés et ont la capacité à aider les familles dans leurs choix éducatifs et les principales décisions qu’elles doivent prendre.

Nous demandons à nos correspondants de nous envoyer au moins une fois par an un rapport de suivi, les résultats scolaires et une photo. De plus, les membres du CA essaient de se rendre en Ethiopie et au Burkina Faso afin de compléter les rapports de suivi.

Quand considère-t-on qu’un parrainage individuel doit prendre fin ?

L’objectif à court terme du parrainage individuel est de sauver la vie d’un ou plusieurs enfants en permettant à leur famille de leur prodiguer les soins les plus élémentaires et de leur éviter de sombrer dans les activités de la rue. De plus, la seule condition, qui si elle n’est pas respectée entraîne la suspension du parrainage, est la scolarisation de l’enfant. En cela, tout parrainage est donc une réussite. Cependant, à moyen et long terme, le parrainage doit permettre à l’enfant de s’instruire et de se construire, et de devenir autonome humainement et financièrement.
Il faut alors comprendre que la seule aide financière individualisée est parfois insuffisante tant le contexte social et l’histoire même de l’enfant sont lourds de handicaps en tous genres. Aussi la scolarisation n’est possible qu’à mi-temps. En effet de façon à scolariser le maximum d’enfants, les écoles publiques assurent une première série de cours le matin à un groupe d’élèves, puis l’après-midi à un autre groupe, et enfin le soir aux adultes. Ce système permet aussi de ne pas priver totalement la famille de la main d’œuvre nécessaire pour les tâches vitales comme le transport de l’eau, le charriage du bois de cuisson, la garde des troupeaux… De plus les écoles sont dotées de moyens financiers dérisoires et le matériel pédagogique se limite généralement à la salle de classe elle-même, à des tables et des chaises de qualité très médiocre où les élèves sont assis par trois ou quatre au lieu de deux, et à un tableau noir qui rappelle ceux du début du 20 ème siècle en Europe. Les salles qui accueilleraient en France 25 à 30 enfants sont très chargées avec leurs 60 à 70 élèves. Lorsque les jeunes rentrent à la maison, une habitation sans fenêtre, où il n’y a le plus souvent ni table ni chaise et pour tout éclairage une ampoule électrique, et où les tâches ménagères évoquées précédemment les attendent, la difficulté est grande, parfois insurmontable, de faire des devoirs et d’apprendre des leçons. Aussi faut-il pour qu’un enfant accède au collège, au lycée ou à une formation supérieure, qu’il soit particulièrement doué et motivé.

D’où l’utilité du parrainage collectif qui permet de développer les infrastructures collectives. Certes la solution serait aussi de scolariser les enfants parrainés dans une école privée, où l’enseignement est dispensé à plein temps, avec des effectifs de classe raisonnables et des moyens pédagogiques plus adaptés. Mais là, les 36 € mensuels seraient très largement insuffisants. Aussi peut-on retenir qu’une scolarisation qui aboutit à une alphabétisation réussie est déjà un progrès puisque de très nombreux enfants n’en bénéficieront pas. L’alphabétisation étant acquise il faut envisager une formation professionnelle très concrète et utile dans le tissu social. Enfin, trouver un emploi demeure une prouesse, tant et si bien que l’on dit couramment, que si l’on ne crée pas soi-même son activité lucrative on a peu de chances de s’en sortir.

On considère qu’un parrainage individuel prend fin, dès lors que les conditions suivantes ne sont pas remplies : 

  • Arrêt brutal de la scolarisation 
  • Déménagement sans prévenir au préalable 
  • Non-respect de l’envoi des résultats scolaires et du rapport de suivi

Naturellement, le parrainage prend fin dès que l’étudiant est diplômé.

Les parrains sont-ils membres de l’association ARM ?

Oui, les parrains deviennent dès leur premier versement membres de la grande famille ARM – Jeparraine.org. De plus ils sont destinataires des newsletters publiées par ARM et des éventuels courriers de liaison.
Enfin ils sont invités à participer aux instances légales de ARM , et notamment à l’Assemblée Générale au cours de laquelle sont approuvés les rapports moraux et financiers. Les résultats comptables sont l’objet d’un examen et d’une certification par un Expert-comptable, dûment désigné par l’Assemblée Générale comme Commissaire aux Comptes.
Du fait de sa qualité d’association Reconnue d’Utilité Publique, ARM envoie, pour examen, les rapports d’activité et financiers au Conseil d’Etat.