Petit pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, zone de transition entre le Sahel au nord et de belles régions de savanes du sud, le Burkina Faso, “Terre de l’Homme Intègre”, reste l’un des pays les plus pauvres de notre planète. Ancienne colonie française, le Burkina Faso est resté francophone.

L’éducation y est donc un enjeu majeur et c’est pourquoi notre association “Les amis de Reine de Miséricorde” (ARM ou jeparraine.org) y parraine des enfants depuis plus de 25 ans. Aujourd’hui, ce sont plus de 130 enfants ou jeunes qui sont parrainés ou aidés dans leur scolarité au Burkina Faso.

Les parrainages au Burkina Faso

Depuis 2019, les parrainages d’ARM sont maintenant tous recentrés sur les cinq arrondissements de Ouagadougou dans les quartiers où se concentrent des populations particulièrement vulnérables.

Les enfants parrainés sont tous des enfants vulnérables, orphelins (complets ou partiels) ou de parents handicapés. La contrepartie du parrainage est l’obligation de scolarisation.

La scolarité est partagée entre école publique à fort effectif et privé. Le système scolaire est calqué sur le système français à l’exception de la maternelle qui n’existe pas et de l’élémentaire qui se déroule en 6 années avec au début le CP1 équivalent de notre Grande Section Maternelle et le CP2 équivalent à notre CP. Des « jardins d’enfants » privés font office de maternelle pour ceux qui en ont la possibilité financière. Pour des milieux vulnérables, le coût et la mobilisation d’un enfant scolarisé est parfois rédhibitoires.

Comment les parrainages fonctionnent-ils au Burkina Faso?

Chaque enfant parrainé reçoit une aide trimestrielle de 53 000 CFA (monnaie de l’Afrique de l’Ouest), ce qui correspond à 81 Euros. Cette somme doit lui permettre de s’assurer 2 repas quotidiens, ses soins et sa scolarité. En contrepartie, il doit impérativement être scolarisé et investi dans ses études.

Sur place, nous avons créé l’association ARM Burkina présidé par le vice-président ARM et de deux bénévoles Burkinabé. Jean-Marie Sawadogo  en assure le secrétariat et Norbert Traoré en assure la trésorerie. Nos partenaires directs sont les agents sociaux des services de l’action sociale des arrondissements de Ouagadougou.

Les enfants vulnérables sont identifiés par les agents sociaux dans les quartiers. Les agents nous présentent un dossier de vie exposant la situation de l’enfant. ARM engage alors en fonction de l’urgence le parrainage après avoir trouvé un parrain donateur. Actuellement de nombreux dossiers restent en attente d’un engagement.

Les versements sont remis aux responsables d’arrondissement chaque trimestre, puis distribués, selon les situations, aux tuteurs des enfants ou gérés par les agents. Chaque versement est tracé dans un cahier comptable pour chaque enfant.

Les agents visitent régulièrement les enfants dans leur lieu de vie et leur école pour évaluer l’évolution des situations et identifier d’éventuels besoins.

Deux rapports de situation sont rédigés par les agents et transmis aux parrains chaque année, l’un fin décembre accompagné d’un courrier du jeune, le second en fin d’année scolaire avec les résultats scolaires de l’année. Le pays étant francophone, les parrains peuvent facilement s’ils le souhaitent correspondre avec le jeune ce qui est toujours un soutien moral important pour celui-ci.

Les parrainages, mis en place, depuis plus de 25 ans ont vraiment soutenus les jeunes et ont permis à nombre d’entre eux de se former et trouver un travail satisfaisant au sein de la société burkinabé. Les bénéfices sont réels. Ils sont réellement un levier vers la possibilité d’étudier et de participer au développement du pays. Aujourd’hui de nombreux jeunes parrainés sont formés dans les collèges ou les Universités. Certains ont maintenant gagné leur autonomie en s’intégrant dans la société burkinabé comme médecins, ingénieurs, infirmiers, enseignants, ou dans l’artisanat local….

Chaque mois, sur les 36€ versés par le parrain :

  • 29€ vont directement à l’enfant,
  • 4€ permette de traiter des urgences médicales des enfants parrainés ou aider à l’installation professionnelle des jeunes en fin de parrainage.
  • 2€ sont versés aux agents sociaux de terrain pour leur permettre des visites de terrain (ils ne disposent pas de budget alloué par leur service pour les déplacements et doivent payer leur essence…)
  • 1€ est utilisé par ARM Burkina pour les frais de fonctionnement (frais de banque, de correspondance, …)

Soit 33€ qui vont directement vers les enfants, 2€ indispensable pour un suivi efficace sur le terrain par les agents, 1€ de fonctionnement.

Les bourses scolaires au Burkina Faso

Les jeunes des quartiers où nous travaillons restent des jeunes vulnérables bien qu’ayant leur parrain. Parmi eux, l’on trouve des enfants brillants dans leur scolarité mais celle-ci est menacée faute des moyens financiers des familles. Pour ces jeunes qui sont identifiés par nos partenaires de l’action sociale, ARM propose des bourses d’étude en début d’année scolaire.

Ces bourses sont, soit distribuées par les agents sociaux, soit directement versées aux établissements scolaire par notre secrétaire en fonction des situations. Leur montant peut varier de 30 000 CFA à 150 000 CFA (45€ à 230€) en fonction du cycle engagé.

ARM finance ces bourses à l’aide de dons ponctuels non ciblé par nos donateurs ou ciblé sur les aides scolaires collective du Burkina.

Les résultats scolaires nous sont communiqués chaque fin d’année afin de décider si il y a lieu de prolonger l’aide ou non.